Contenu :
- AIE : L'expansion mondiale du photovoltaïque et de l'énergie éolienne dépasse les objectifs gouvernementaux
- La Suisse approuve un système photovoltaïque amovible sur les voies ferrées
- Une étude recommande la contrôlabilité des systèmes photovoltaïques de moins de 25 kilowatts
- Enquête Eon : La hausse des coûts menace l'acceptation de la transition énergétique
- La Cour suprême française rejette le recours du syndicat des agriculteurs contre l'agrivoltaïsme
AIE : L'expansion mondiale du photovoltaïque et de l'énergie éolienne dépasse les objectifs gouvernementaux
L'Agence Internationale de l'Énergie (AIE) prévoit que d'ici 2030, les énergies renouvelables représenteront près de la moitié de la production mondiale d'électricité — précisément 46%. Les énergies renouvelables se développent à un rythme si rapide qu'elles dépassent la plupart des objectifs fixés par les gouvernements. Selon le dernier rapport de l'AIE, "Renewables 2024", environ 70 pays, représentant 80% de la capacité mondiale en énergies renouvelables, devraient atteindre ou dépasser leurs objectifs en matière d'énergie renouvelable d'ici 2030.
Cependant, malgré cette prévision optimiste, les perspectives restent prudentes. D'ici 2030, la part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique mondiale globale devrait atteindre un peu moins de 20%. Dans le secteur de l'électricité, qui devient de plus en plus crucial, la capacité totale installée prévue pour 2030 ne sera que 2,7 fois supérieure au niveau de 2022. Cela reste en deçà de l'objectif de triplement convenu lors de la conférence climatique COP28 de 2023, un jalon jugé nécessaire pour atteindre l'objectif de zéro émission nette de l'AIE d'ici 2050.
Néanmoins, le rapport souligne que l'atteinte de l'objectif intermédiaire de 2030 est « entièrement réalisable » si les gouvernements saisissent les opportunités actuelles. Cela implique non seulement de formuler de nouvelles stratégies, mais aussi d'améliorer la coopération avec les pays émergents et en développement pour créer de meilleures conditions de financement.
De 2024 à 2030, l'AIE prévoit environ 5,5 térawatts de nouvelle capacité installée d'énergie renouvelable dans le monde, avec 670 gigawatts qui devraient être mis en service dès cette année. À titre de comparaison, cela représente environ trois fois la croissance observée au cours des six années allant de 2017 à 2023.
Le rapport met en avant deux moteurs principaux : l'énergie solaire et la Chine. Le photovoltaïque (PV) représentera 80% de cette capacité attendue, en faisant la principale source d'énergie renouvelable d'ici 2030, générant environ 6 000 térawattheures par an. L'énergie éolienne devrait également connaître une reprise significative, avec un taux de croissance qui devrait doubler par rapport à la période de 2017 à 2023. D'ici 2030, l'éolien et l'hydroélectricité seront presque à égalité, avec une légère avance pour l'éolien, qui atteindra environ 5 000 térawattheures. Ensemble, l'énergie solaire et l'éolienne devraient dépasser l'hydroélectricité en tant que principales sources d'énergie renouvelable d'ici la fin de cette année.
La Chine devrait contribuer à près de 60% de l'expansion mondiale totale des énergies renouvelables dans le secteur de l'électricité d'ici 2030, ce qui signifie que près de la moitié de la capacité renouvelable mondiale sera installée en Chine. Parmi les grandes économies, l'Inde connaîtra la croissance la plus rapide, avec 350 gigawatts de nouvelle capacité entre 2024 et 2030 — soit plus de trois fois l'ajout des sept années précédentes.
La Suisse approuve un système photovoltaïque amovible sur les voies ferrées
Photo : Sun-Ways
L'Office fédéral des transports (OFT) a accordé l'approbation pour le premier système photovoltaïque amovible sur une ligne ferroviaire en Suisse. Développée par la start-up suisse Sun-Ways, l'installation sera déployée l'année prochaine sur une section de 100 mètres de la ligne Trans N 221, exploitée par la compagnie de transport public du canton de Neuchâtel.
Le système pilote se compose de 48 panneaux solaires, chacun avec une capacité de 380 watts, soit une production totale de 18 kilowatts. Le projet coûtera environ 621 800 €, et l'énergie solaire produite sera injectée dans le réseau local.
Sun-Ways collaborera avec le fournisseur d'énergie local Viteos et DG-Rail, une entreprise spécialisée dans les systèmes électriques ferroviaires, pour la construction du projet. Initialement, l'OFT avait rejeté la proposition à l'été 2023 en raison du manque d'informations techniques sur la technologie proposée.
En réponse, Sun-Ways a collaboré avec des experts de l'industrie et a chargé deux professeurs de génie mécanique de la Haute École d'Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) de réaliser une évaluation indépendante de prototypes spécialement développés. De plus, Geste Engineering, un spécialiste suisse des grands projets ferroviaires, a effectué une analyse technique et de sécurité pour démontrer que le système respecte les critères de sécurité requis pour une exploitation sur une voie ferroviaire active.
« Avec les controverses croissantes autour de l'installation de centrales photovoltaïques dans les Alpes, la technologie de Sun-Ways pourrait offrir une solution adaptée pour augmenter la production d'énergie solaire », a déclaré l'entreprise. « Elle utilise des espaces inutilisés sans perturber le trafic ferroviaire ni les activités de maintenance et d'inspection des voies. »
Selon l'entreprise, les panneaux solaires peuvent être installés manuellement ou à l'aide d'une machine spécialement conçue pour les rails, développée par Scheuchzer SA, un expert en maintenance ferroviaire. Cette machine peut, selon les informations, installer jusqu'à 1 000 mètres carrés de panneaux solaires par jour. De plus, le système est amovible, permettant un retrait facile lors des travaux de maintenance des voies.
Approbation Conditionnée à Plusieurs Exigences
L'approbation de l'OFT est soumise à plusieurs conditions techniques, y compris des tests supplémentaires et des mesures à effectuer pendant la phase pilote afin de garantir que le système n'ait pas d'impact négatif sur l'infrastructure ferroviaire.
Des tests seront également menés pour démontrer que l'installation et le retrait du système Sun-Ways sont conformes aux exigences opérationnelles et de maintenance de la ligne ferroviaire. Ces essais seront supervisés par RM voie ferrée, une entreprise spécialisée dans les inspections et la sécurité ferroviaires.
Une étude recommande la contrôlabilité des systèmes photovoltaïques de moins de 25 kilowatts
Photo : Projet photovoltaïque de 22,5 kWc avec module solaire IBC de Maysun Solar
L'Institut Fraunhofer pour l'économie de l'énergie et la technologie des systèmes énergétiques (IEE) a publié une étude intitulée Analyse de la contrôlabilité des générateurs et des consommateurs électriques, commandée par le ministère fédéral de l'Économie et de l'Action climatique. Cette étude vise à illustrer comment les petits générateurs décentralisés, les systèmes de stockage et les charges devraient être intégrés dans les processus du marché et les opérations du réseau, aux côtés des grandes centrales de production d'énergies renouvelables, à l'avenir. Cette intégration nécessite que les opérateurs de réseau aient le contrôle de ces systèmes, leur permettant ainsi d'ajuster la production d'énergie en fonction des besoins. La question clé abordée est la suivante : à partir de quelle capacité les systèmes doivent-ils être techniquement équipés pour être contrôlables ?
L'étude est divisée en deux parties : Situation actuelle et Objectif et perspectives. Elle examine diverses technologies de production, notamment le photovoltaïque, l'énergie éolienne, la biomasse, la géothermie, l'hydroélectricité et les systèmes conventionnels de cogénération (CHP). Du côté des consommateurs, elle se penche sur les points de recharge pour véhicules électriques, les pompes à chaleur, les radiateurs de stockage nocturne et les unités de stockage d'électricité.
Le photovoltaïque occupe une place particulière dans l'étude parmi les types de production d'électricité. Dans d'autres technologies, les petits systèmes non contrôlables — généralement jusqu'à 100 kilowatts — sont soit presque inexistants (comme dans l'énergie éolienne), soit ne représentent qu'une petite partie de la capacité installée. En revanche, pour le photovoltaïque, où le seuil de contrôlabilité est désormais nettement plus bas, à 25 kilowatts, la situation est bien plus complexe. Une analyse du registre des données maîtres du marché menée pour l'étude a révélé que, sur environ 3,3 millions de systèmes enregistrés, environ 90% entrent dans la catégorie inférieure à 25 kilowatts. Ces systèmes représentent environ un tiers de la capacité installée totale, qui s'élevait à environ 75 gigawatts en août 2023 ; elle a depuis dépassé 93 gigawatts, mais les proportions sont probablement restées similaires.
Prévoir si la part des petits systèmes dans le photovoltaïque diminuera à mesure que la capacité augmentera, et si oui, dans quelle mesure, est extrêmement difficile. Les prévisions pour les consommateurs contrôlables sont encore plus complexes, car ils ne sont pas soumis à des obligations de déclaration, à l'exception des systèmes de stockage et des stations de recharge publiques. Pour la planification future, l'étude suggère qu'il serait "extrêmement utile" que les points de recharge privés et les pompes à chaleur soient enregistrés dans une structure nationale uniforme, similaire aux systèmes de production dans le registre des données maîtres du marché.
Malgré ces lacunes en matière de données, notamment dans la deuxième partie de l'étude (Perspectives), qui repose sur de nombreuses hypothèses avec des paramètres d'entrée variables, les auteurs penchent déjà en faveur de l'extension de la gestion du réseau et de l'injection pour inclure les petites unités photovoltaïques. Ils considèrent qu'il est "probable que dans l'avenir, la contrôlabilité, ou du moins une réponse active, sera requise pour les systèmes photovoltaïques inférieurs à 25 kilowatts". L'utilisation croissante des systèmes de gestion de l'énergie domestique (HEMS) et des compteurs intelligents (iMSys), selon les auteurs, permettra "de réaliser cela de manière rentable et à grande échelle".
Enquête Eon : La hausse des coûts menace l'acceptation de la transition énergétique
Un récent sondage réalisé par Eon révèle que 72% des Allemands estiment que la hausse des coûts pour la promotion des énergies renouvelables représente un risque pour l'acceptation de la transition énergétique par le public. Cette inquiétude touche toutes les tranches d'âge et tous les niveaux d'éducation, les régions les plus préoccupées étant la Thuringe (78%), suivie de la Mecklembourg-Poméranie occidentale (77%), la Saxe-Anhalt (76%) et la Sarre (75%). Les régions les moins concernées sont Hambourg (66%), Berlin (67%) et le Schleswig-Holstein (69%).
Les débats sur la modification ou la suppression des subventions solaires sont également au cœur des discussions. Selon l'enquête, 51% des personnes interrogées renonceraient à investir dans un système photovoltaïque si la redevance EEG pour l'injection était supprimée. Cependant, 34% ont indiqué qu'ils installeraient quand même un système solaire sur le toit sans aucune subvention, et 32% ont déclaré qu'ils envisageraient d'en installer un si une subvention d'investissement unique était proposée à la place de la redevance actuelle pour l'injection. Eon a conclu de l'enquête qu'une part importante de l'expansion des énergies renouvelables pourrait se produire même sans subventions.
Le PDG d'Eon, Leonard Birnbaum, a récemment commenté que les sources d'énergie renouvelable n'avaient plus besoin de subventions opérationnelles. Il a souligné la nécessité de maintenir les coûts du système dans un cadre financier raisonnable, en se concentrant sur l'accessibilité et l'acceptation de la transition énergétique. Lars Rosumek, responsable de la communication d'entreprise et de la politique chez Eon, a réitéré l'importance de la perception des coûts par le public pour une acceptation globale. Il a suggéré qu'il est désormais temps de réduire les subventions publiques pour les énergies renouvelables, en particulier pour les installations solaires, où elles ne sont plus indispensables.
Alors que la demande pour des systèmes photovoltaïques sur les toits privés est actuellement en déclin, les appareils solaires plug-in restent populaires, et cette tendance devrait se poursuivre. Plus de 20% des locataires interrogés ont exprimé leur intérêt pour l'acquisition d'un système solaire de balcon dans les cinq prochaines années, 45% des répondants âgés de 30 à 39 ans partageant cet intérêt.
La Cour suprême française rejette le recours du syndicat des agriculteurs contre l'agrivoltaïsme
Après la publication du décret sur l'agrivoltaïsme en avril 2024, la Confédération Paysanne a déclaré son intention de déposer un recours juridique. Le syndicat estime que l'agrivoltaïsme est "une stratégie marketing visant à légitimer l'exploitation foncière et financière à un moment difficile pour le secteur agricole." Le 6 juin, le groupe a déposé un recours auprès du Conseil d’État, visant à annuler les articles 1, 2 et 4 du décret n° 2024-318 du 8 avril 2024, qui régit le développement de l'agrivoltaïsme et les conditions d'installation de systèmes photovoltaïques sur des terres agricoles, des espaces naturels ou des forêts.
Pour étayer leur dossier, la Confédération Paysanne a demandé au Conseil d’État de renvoyer l'affaire au Conseil constitutionnel, soulevant des inquiétudes concernant la constitutionnalité de l'article 54 de la loi promulguée le 10 mars 2023. "Un examen détaillé du texte nous amène à remettre en question la constitutionnalité de la loi APER", a déclaré le syndicat. "Nous déposerons une Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) : la loi APER viole-t-elle la Charte de l'environnement en négligeant les impacts environnementaux et sur la biodiversité des installations solaires ? Les définitions vagues de l'agrivoltaïsme et de l'énergie solaire sur des terres supposément non cultivées ou inutilisées violent-elles le principe constitutionnel de clarté et de compréhension ?"
Dans son arrêt du 3 octobre 2024 (n° 494941), le Conseil d’État a rejeté ces arguments. "Lors de l'adoption de l'article 54 de la loi du 10 mars 2023, les législateurs visaient à renforcer la production d'énergie renouvelable tout en poursuivant l'objectif de protection de l'environnement, reconnu constitutionnellement. De plus, le nouvel article L. 111-30 du Code de l'urbanisme stipule que les installations 'agri-compatibles' ne doivent pas endommager de façon permanente les fonctions écologiques des sols, y compris leurs fonctions biologiques, hydrologiques et climatiques, ni leur potentiel agricole", a précisé la cour.
En outre, une analyse juridique a noté que les législateurs ont instauré des exigences pour la réversibilité des installations solaires dans les zones naturelles, agricoles et forestières, ainsi que des garanties financières obligatoires. Cela, selon l'analyse, garantit la protection des droits des générations futures. "En conclusion, la décision du Conseil d’État est particulièrement significative car elle associe la production d'énergie renouvelable à la protection de l'environnement. Plutôt que d'opposer ces objectifs, la cour souligne que l'énergie renouvelable – lorsqu'elle est correctement régulée – contribue à la protection de l'environnement, qui est un objectif reconnu constitutionnellement", a déclaré Arnaud Gossement, avocat et maître de conférences à l'Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. La Confédération Paysanne n'a pas encore répondu publiquement à cette décision.
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Référence:
Enkhardt, S. (2024b, September 26). Eon-Umfrage: Steigende Kosten gefährden Akzeptanz der Energiewende. Pv Magazine Deutschland. https://www.pv-magazine.de/2024/09/25/eon-umfrage-steigende-kosten-gefaehrden-akzeptanz-der-energiewende/
Siemer, J. (2024, October 10). IEA: Weltweiter Photovoltaik- und Windkraftzubau übertrifft die selbst gesetzten Ziele der meisten Regierungen. Pv Magazine Deutschland. https://www.pv-magazine.de/2024/10/09/iea-weltweiter-photovoltaik-und-windkraftzubau-uebertrifft-die-selbst-gesetzten-ziele-der-meisten-regierungen/
Deboutte, G. (2024, October 4). Schweiz genehmigt abnehmbare Photovoltaik-Anlage auf Bahngleisen. Pv Magazine Deutschland. https://www.pv-magazine.de/2024/10/04/schweiz-genehmigt-abnehmbare-photovoltaik-anlage-auf-bahngleisen/
Siemer, J. (2024a, September 27). Studie empfiehlt Ansteuerbarkeit auch für Photovoltaik-Anlagen unter 25 Kilowatt. Pv Magazine Deutschland. https://www.pv-magazine.de/2024/09/27/studie-empfiehlt-ansteuerbarkeit-auch-fuer-photovoltaik-anlagen-unter-25-kilowatt/
Deboutte, G. (2024b, October 11). Le Conseil d’Etat rejette un recours déposé par la Confédération paysanne contre l’agrivoltaïsme. Pv Magazine France. https://www.pv-magazine.fr/2024/10/11/le-conseil-detat-rejette-un-recours-depose-par-la-confederation-paysanne-contre-lagrivoltaisme/
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